Samedi 10 septembre 2011. Il est temps de mettre un terme à cette 37ème édition du Festival du film américain de Deauville. Beaucoup de monde se pressera pour essayer de rentrer dans l’auditorium et savoir qui a enfin gagné le Grand Prix.Le verdict tombe,
le jury récompense Take Shelter de Jeff Nichols. Pas très étonnant puisque
ce film a raflé presque tous les prix partout où il est passé. Ayant fait sensation au
Festival de Cannes 2011,
Take shelter est fort de l’interprétation puissante de Michael Shannnon, jouant un père de famille sombrant dans la folie et la peur de l’apocalypse, embarquant avec lui sa famille qu’il détruit peu à peu par ses angoisses. Le film était aussi le digne représentant d’un des trois thèmes fort de festival Deauvillais : la fin du monde.
Le jury révélation lui, donne
le Prix du Jury à
The Dynamiter le premier film de Matthew Gordon, une fable venue du fin fond du Mississipi illustrant la force d’un jeune adolescant décidé à se construire lui-même un vrai foyer et à s’en sortir dans la vie. Pas très étonnant non plus qu’un premier film soit récompensé, puisque 9 des 14 films en compétition étaient des premiers film.
On souhaite donc une belle carrière à ce film touchant, représentant lui le 2ème thème fort de ce festival: l’enfance et l’abandon totale des parents modernes.
Le Prix de la critique et le Prix de la révélation Cartier iront au même film :
Detachment de Tony Kaye. Pas vraiment une surprise, puisque le film a été le plus applaudit par le public durant le festival, et il paraissait difficile de ne pas récompenser cette œuvre bouleversante qui reprend le 3ème thème puissant du festival: l’éducation.
Detachment, c’est aussi avant tout le prix du public, et on espère qu’il sortira très bientôt sur nos écrans.
Il est temps désormais de tourner la page sur
cette belle sélection de longs métrages prometteurs qui auront ponctués ce festival pluvieux. Dans l’ensemble, pas de mauvaises surprises cette année, puisque même les documentaires, les hommages et les films projetés en Première auront fait mouche au près du public et des professionnels, sauf l’horrible
4:44 Last day on earth d’Abel Ferrara. Le festival s’achèvera par la projection de
The artist, un hommage au cinéma américain de l’âge d’or d’Hollywood, et par un feu d’artifice sur la plage. Avec tout ça, on se dit quand même vivement l’année prochaine !
Source:
http://www.critique-film.fr/palmares-du-festival-de-deauville-2011/